Puerto Vallarta, le petit St-Tropez du Mexique

par | 8 Mai 2022 | Plages

«La Bahía de las Banderas» une superbe alternative à la Riviera Maya pour ceux qui veulent plonger dans un monde plus sauvage.

Qui en Europe ne connaît pas, de nom au moins, la Riviera Maya,  un rêve de vacances dorées sur des plages de sable blanc d’une clarté lumineuse qui contraste avec les tons émeraude des eaux tièdes de la mer des Caraïbes. Mais le Mexique a la chance d’être baigné par deux océans et il offre sur sa côté pacifique avec «la Bahía de las Banderas» une superbe alternative à la Riviera Maya pour ceux qui veulent plonger dans un monde plus sauvage.

Cette baie est non seulement la plus grande du Mexique mais aussi une des plus profondes et des plus belles du continent américain. Son curieux nom, baie des Drapeaux, lui a été donné par les conquistadors qui sont accueillis lors de leur arrivée sur la côte en 1524 par de nombreuses lances indigènes dressées comme autant de fanions. Des pirates vont s’y installer dans un premier temps puis des prospecteurs lorsque des mines d’argent, d’or et de cuivre seront découvertes dans le village voisin de Cuale. Au début du 20ème siècle, Las Peñas, le petit port de pêche d’origine rebaptisé pour l’occasion Puerto Vallarta, est aménagé pour transporter le précieux métal. Mais le filon s’épuise rapidement et la baie retourne à une vie traditionnelle plus paisible.

En 1963, le cinéaste John Huston trouve ici le décor idéal d’un de ses films cultes « La nuit de l’Iguane ». La découverte de ce petit paradis léché par les eaux tièdes de l’océan Pacifique et cerné par les majestueuses montagnes tapissées de jungle tropicale de la Sierra Madre devient rapidement le lieu d’escapade de prédilection des stars du cinéma américain. Richard Burton et Liz Taylor y abritèrent leurs amours torrides dans une jolie résidence qui surplombe la baie, la casa Kimberley qui devrait ouvrir prochainement ses portes comme boutique hôtel. Pour le village, c’est le début d’une incroyable propulsion sur la scène internationale au point qu’aujourd’hui Puerto Vallarta peut se targuer de recevoir près de trois millions de visiteurs par an. L’été, ce sont les Mexicains qui affluent dans la station balnéaire, l’hiver ce sont les touristes du nord qui viennent prendre le soleil et oublier ici leurs hivers rudes.

Avec ses maisons blanches drapées de bougainvilliers, chapeautées de tuiles rouges et accrochées aux flancs de la colline, avec ses rues pavées étroites et ses multiples escaliers, avec son église Notre-Dame de Guadalupe dont le clocher est surmonté d’une impressionnante couronne soutenue par huit anges de pierre, le vieux centre de la ville a conservé le charme des villages typiques mexicains. Depuis 1936, le lieu historique le plus emblématique n’en reste pas moins le Malecón, cette longue promenade d’un kilomètre en bord de mer, jalonnée de galeries d’art, de boutiques d’artisanats locaux, de bijouteries, d’agences de voyages et de terrasses ombragées. Le Malecón est aussi connu pour son musée en plein air de belles sculptures contemporaines en bronze, près d’une vingtaine qui s’échelonnent tout au long du front de mer, invitant les touristes à prendre des photos souvenirs quelque peu insolites. Plus humbles, plus éphémères aussi mais non moins intrigantes, des statues de pierre et des sculptures de sable créées par des artisans anonymes animent la plage et attirent le regard. Le Malecón est aussi l’incontournable rendez-vous de tous à l’heure du coucher de soleil, un spectacle naturel magique qui ne lasse jamais. C’est un peu comme si la vie s’arrêtait pour chacun, absorbé par la contemplation du ballet de formes et de couleurs qui transforment les eaux de l’océan en un festival de teintes dorées, cuivrées, cramoisies et pourpres. Dès que le disque d’or a plongé derrière la ligne d’horizon, la vie reprend au rythme nonchalant des familles mexicaines qui se promènent sur le Malecón jusqu’aux arches en pierres, en face du zócalo, là où se produisent des orchestres de mariachis, l’occasion pour les plus festifs d’entamer un pas de danse.

Plus au sud, deux petits ponts permettent de traverser la rivière Cuale qui scinde la ville en deux en dessinant un îlot peu avant de se jeter dans la baie. Entièrement piétonnier, c’est un coin de verdure et de fraîcheur qui attire les promeneurs tentés par un marché d’artisanat tentaculaire où se vendent des produits de tout le Mexique. Au-delà des passerelles qui enjambent la rivière commence la Zona Romántica, lieu de réjouissances festives comme dans toute station balnéaire qui se respecte. Les restaurants y sont nombreux mais le plus fameux d’entre eux se trouve dans la vieille ville, au cœur du quartier où se rencontrent les plus belles galeries d’art. Ouvert depuis une vingtaine d’années, le Café des Artistes demeure une des tables les plus courues. Il est vrai que le cadre même du restaurant mérite le détour avec sa salle à manger construite sur une terrasse mezzanine encerclée d’un jardin où croissent de hauts arbres. Thierry Bluet, français d’origine vivant au Mexique depuis plusieurs années, y propose une cuisine fusion où les saveurs et produits mexicains sont rehaussés dans des préparations raffinées. Thierry Bluet est aussi l’initiateur du Festival Gourmet qui se tient chaque année en novembre à Puerto Vallarta depuis 1995, l’occasion de réunir dans la petite ville plusieurs grandes pointures internationales de la haute cuisine qui partagent leur expertise pour le plus grand plaisir des gourmands.

Les plages sauvages de Puerto Vallarta.

Retour au sud de Puerto Vallarta, au-delà de la zona romántica, là où la route commence à caracoler entre des manguiers et des bananiers au-dessus des falaises rocheuses, découvrant de superbes vues sur la baie, l’océan et los Arcos, un des symboles de la station balnéaire. Ce sont des formations rocheuses plantées en pleine mer et creusées en leur centre dessinant ainsi des arches où il est bien agréable de s’offrir des plongeons. La route mène alors à Boca de Tomatlán, un minuscule village organisé autour d’une crique cernée de forêts. La plage y est lisse et nacrée, quelques restaurants plantés dans le sable distribuent paillottes, transat et boissons fraîches à ceux qui ont choisi de s’égarer dans cette enclave de beauté sauvage et de quiétude.

Spectacle toujours renouvelé des voiliers qui glissent à l’horizon et des lanchistas qui débarquent quelques curieux sur le ponton. Jeux des pélicans qui atterrissent dans la lagune attentifs aux déchets que d’aucuns leur abandonneraient à moins que ce ne soit les chiens qui l’emportent sur ce marché très disputé. Un guitariste, un vendeur de bijoux tressés de perles et de coquillages, des enfants qui s’ébrouent dans les eaux peu profondes de la lagune, les bavardages des uns et des autres qui scrutent l’horizon pour annoncer l’apparition furtive des baleines, telle est l’ambiance paresseuse qui rythme la vie ici. Charme indicible d’une longue après-midi douce et conviviale, les pieds dans le sable, bercés par le clapotis des vagues qui s’écrasent sur la plage.

https://secturjal.jalisco.gob.mx/

https://www.puertovallarta.gob.mx/

www.instagram.com/visitpuertovallarta

Auteur/autrice


0 commentaires

Laisser un commentaire


Pin It on Pinterest