Plus connue sous le diminutif de Xolos, cette race de chiens nus car sans poils est une des plus anciennes au monde et originaire du Mexique, précisément de la région de Colima. Les amérindiens le considéraient comme un animal sacré capable de guider les âmes des défunts jusque dans l’au-delà. Aujourd’hui, il est devenu l’emblème de l’Etat de Colima et à ce titre il est préservé comme un animal précieux.
Dans la mythologie amérindienne, Xólotl était le dieu de la transformation et de la duplicité, il était associé à l’obscurité nocturne et au mystère. Dieu de l’inframonde, il a souvent été représenté comme un squelette ou un monstre déformé avec une tête de chien. Les indigènes croyaient que c’était le dieu Xólotl qui leur avait envoyé cet animal caractéristique à la peau douce et lisse pour guider les défunts sur la route de la vie vers la mort. Ils connaissaient le chemin difficile et particulièrement les Xolos rouges promettaient une escorte sûre, raison pour laquelle ils étaient très prisés. Pas étonnant dès lors que l’on ait retrouvé des figures en céramique de ces chiens dans les tombes funéraires, dans des postures très variées, parfois en couple, unis comme des siamois.
Par ailleurs la température corporelle de cette race est plus élevée que celle des autres races, 40° au lieu de 38°. C’est pour cette raison que le Xolos était également utilisé jadis comme « chien-bouillotte », soulageant douleurs et rhumatismes. Les archéologues pensent que la présence répétée dans les tombes de statuettes de Xolos s’explique aussi comme animal de compagnie et source d’alimentation pour les défunts. De fait, il n’était pas rare que ces chiens soient engrossés pour être servis dans des banquets et sacrifiés dans des cérémonies rituelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la race s’est retrouvée en péril d’extinction.
Les premiers à leur rendre honneur ont été les artistes comme Frida Kahlo et Diego Rivera qui y ont vu un symbole fort de nationalisme mexicain. Le couple a même débuté un élevage de pure race dès 1925. Depuis quelques années, la fédération canine du pays veille à remettre cette race à l’honneur. Un élevage lui est consacré dans l’état de Colima sous la houlette de l’architecte Sixto Langarica Dávila qui a également une casquette d’éleveur de Xolos. Il en possède plus d’une centaine de tailles différentes, naine, intermédiaire et standard ainsi que de couleurs différentes, noirs, rouges, gris et bronze. Plusieurs chiens sont actuellement distribués à l’étranger comme chiens d’exposition pour des concours de beauté @Xoloitzcuintle Colima dans Facebook
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