La deuxième réserve de la biosphère la plus importante du continent américain
A Calakmul, Etat de Campeche, se trouve la deuxième réserve de la biosphère la plus importante du continent américain, après celle de l’Amazonie. En plus des richesses naturelles contenues dans ses deux millions d’hectares, Calakmul possède des trésors archéologiques uniques, tout un chapelet de villes mayas enfouies dans la forêt. Leurs noms évocateurs font rêver : Calakmul (déclarée Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’Unesco, en 2002), Chicanná, Becán, Xpujil, entre autres.
La nature
La région de Calakmul est la plus grande extension de forêt tropicale protégée au Mexique et biologiquement c’est un corridor entre le Yucatán et l’Amérique Centrale, permettant le passage d’espèces du Nord au Sud et vice-versa. Au Mexique, sa surface couvre un territoire allant de l’Etat de Campeche à Chiapas et Quintana Roo. En Amérique Centrale, se prolonge jusqu’au Petén guatémaltèque et le Belize. On estime que Calkmul abrite plus de mille plantes différentes, quatre-vingt-dix types de mammifères, quelques deux cents trente et cinq espèces d’oiseaux et parmi les poissons, dix huit espèces sont autochtones. Les animaux les plus emblématiques de la réserve sont le jaguar, l’ocelot, le singe hurleur, le tapir, le boa constrictor, le crocodile, le paon ocellé, le faisan ou encore le toucan.
La réserve a été créé par décret de la présidence de la république en 1989.
Population
Soixante douze communautés paysannes habitent la réserve. Parmi elles, quelques ethnies indigènes, mais seulement quatre de ces groupes ce sont des Mayas. Pour la plupart, ces communautés sont arrivées dans la région assez récemment, dans le cadre d’une politique gouvernementale de colonisation de la zone. Ces migrants proviennent d’autres états mexicains. Résultat, il y a une grande diversité culturelle dans cette zone. Nonobstant, il y subsistent encore de coutumes et traditions d’origine maya, telles que les cérémonies du jour des morts, quelques bribes de mythes et beaucoup de gastronomie.
Trésors archéologiques
L’ancienne cité de Calakmul (« deux montagnes détachées ») occupe une aire de 70 km². Au cœur de la réserve, c’est le joyau de cette région où les Mayas bâtirent leurs villes il y a trois mille ans. Les plus anciennes se trouvent au sud, appelé le sud archéologique, pas loin de la frontière avec le Guatemala. A Calakmul, capitale de l’ancien Royaume de la Tête de Serpent, les 6.500 édifices construits par les architectes mayas ont été envahis par la forêt depuis long temps et ce n’est que récemment, dans les années 90, qu’ils ont été dégagés. Très peu d’entre eux ont été restaurés. Les stèles racontant la vie des Mayas, pendant les 1.500 ans où la ville a été habité, gisent éparpillées dans l’exubérante végétation tropicale et des arbres poussent dans les escaliers des temples. Calakmul est la cité maya où l’on a trouvé plus de stèles, 108 jusqu’en 1994. Elles sont datées de 514 à 990. A l’époque classique, peuplée par 60.000 habitants, la ville de Calakmul était le centre maya le plus important, même plus étendu que Tikal.
Toutes les cités mayas de la région font partie de la route Río Bec et on y accède par la route fédérale 186. Le style de cette architecture est très particulier, avec de fausses pyramides ( Becán et Xpuhil ), tours, beaucoup de décorations géométriques, représentations des divinités mayas, masques et portes de temples en forme de bouche de monstres mythiques.
Nous vous encourageons à visiter Calakmul, zone ouverte au tourisme depuis seulement quelques années. Beaucoup de sites ne sont pas encore totalement dégagés et la découverte de coins inexplorés est encore possible. La vue de la forêt, entourant la cité, est magnifique du haut des pyramides.
0 commentaires